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Outrage
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PREMIÈRE PARTIE :

L’instantané « Monaco en films », issu des collections de l’Institut, suivi d’un court métrage :

Janine de Maurice Pialat (France, 1961, noir et blanc, 17 min 30 sec.).

Deux hommes font connaissance dans un café de Strasbourg-Saint-Denis à Paris. Le plus jeune confie qu’il revient de chez une prostituée envers laquelle il croit éprouver un sentiment amoureux. Le second raconte qu’il est divorcé, père d’une petite fille, qu’il battait son épouse qui maintenant gagne bien sa vie dans « les affaires ».

OUTRAGE de Ida Lupino

Outrage - États-Unis, 1950, noir et blanc, 75 min., vostf.

Réalisation : Ida Lupino. Scénario : Ida Lupino, Collier Young, Malvin Wald. Image : Archie Stout, Louis Clyde Stoumen. Son : John Cass, Clem Portman. Décors : Harry Horner, Harley Miller, Darrell Silvera. Montage : Harvey Manger. Production : The Filmakers. Avec : Mala Powers (Ann Walton), Tod Andrews (Bruce Ferguson), Robert Clarke (Jim Owens), Raymond Bond (Eric Walton), Lillian Hamilton (Madame Walton), Rita Lupino (Stella Carter), Hal March (le sergent Hendrix).

 

L’HISTOIRE

Une jeune employée de bureau, Ann Walton, ne cesse de fuir, tel un être traqué. Violée, à la veille de son mariage, elle sillonne les routes sans but précis. Une entorse à la cheville la cloue bientôt au sol et lui fait perdre connaissance. Elle est alors recueillie par un pasteur, Bruce Ferguson, qui tente de lui redonner goût à la vie. Mais, lors d’un bal de campagne, un homme l’invite à danser et cherche à l’embrasser.

CRITIQUE

Les histoires préférées d’Ida Lupino racontent toutes la lente cicatrisation d’une blessure. Blessure physique autant que morale. Ses personnages, que leur féminité, leur caractère ou les circonstances ont transformés en écorchés vifs, ont besoin de la sérénité, non comme d’un luxe, mais comme d’un remède indispensable à leur survie. Cette recherche vitale de la sérénité et de la lumière est la substance et la raison d’être des films d’Ida Lupino. (…) Tout ce qu’ont réussi à exprimer, aux meilleurs d’eux-mêmes, Lang ou Losey, Preminger ou McCarey, Walsh ou Fejos, et parfois après combien d’expériences transitoires ou infructueuses, semble ici donné d’un coup, sans qu’il y ait eu apparemment pour l’auteur d’influence à subir, de maturation à attendre.

Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, Les Films, Robert Laffont, 1992, p. 1091.

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