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Les Gens de Dublin
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PREMIÈRE PARTIE :

L’instantané « Monaco en films », issu des collections de l’Institut, suivi d’un court métrage :

Plein ouest, Alice Douard (France, 2019, couleur, 17 min 45 sec.).

Mathilde, neuf ans, profite de son dernier jour de vacances au bord de la mer avec sa bande de copains. Son père interprète mal un de leurs jeux.

LES GENS DE DUBLIN de John Huston

The Dead - États-Unis, République fédérale d’Allemagne, Royaume-Uni, 1988, couleur, 83 min., vostf.

Réalisation : John Huston. Scénario : Tony Huston d’après la nouvelle The Dead de James Joyce. Image : Fred Murphy. Son : Bill Randall. Musique originale : Alex North. Décors : Stephen Grimes, Josie MacAvin. Costumes : Dorothy Jeakins. Montage : Roberto Silvi. Production : Zenith Entertainment, Liffey Films, Vestron Pictures, Channel Four. Avec : Anjelica Huston (Gretta Conroy), Donal McCann (Gabriel Conroy), Helena Carroll (Kate Morkan), Cathleen Delany (Julia Morkan), Ingrid Craigie (Mary Jane), Rachael Dowling (Lily), Dan O’Herlihy (Monsieur Browne), Donal Donnelly (Freddy Malins), Marie Kean (Madame Malins).

 

L’HISTOIRE

Dublin, 6 janvier 1904. Deux vieilles demoiselles, Kate et Julia Morkan et leur nièce Mary Jane reçoivent à dîner comme à l’accoutumée leurs amis et parents ; Gretta et Gabriel Conroy qui président la réception, Freddy Malins, éméché comme d’habitude, et sa vieille mère, Mr Brown, le ténor Bartell d’Arcy et la républicaine Molly Ivors entre autres. La soirée s’organise autour des danses, des chants et du repas au cours duquel Gabriel doit s’acquitter du traditionnel discours de remerciements qui émeut les hôtesses aux larmes. Puis Bartell d’Arcy chante un air ancien, The Lass of Anghrim, qui trouble profondément Gretta.

 

CRITIQUE

Surprise absolue : c’est sur ce film discret, sensible, tout en mineur que se clôt l’œuvre apparemment si âcre, si virile, de John Huston. Sans doute, à l’image de son héroïne, « le vieux lion » avait un secret : cette sensibilité dissimulée, niée si longtemps, et qui embrase ici les vingt dernières minutes de son film. Lorsque Gretta (Anjelica Huston) confie à son mari ce qu’il n’a jamais su voir, on n’entend plus ricaner brusquement les cyniques héros que John Huston affectionnait tant : ceux du Faucon maltais et de L’Honneur des Prizzi. Il ne reste plus ici, que les quelques blessures de la vie, blessures toujours vives, qui percent soudain les masques protecteurs.

Pierre Murat, Télérama n° 1966, 16 septembre 1987, p. 27.

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